La chasse ne consiste pas qu’à chasser, bien au contraire. Au cœur de la nature, les chasseurs aménagent le territoire afin de réintroduire ou de maintenir des populations, mais aussi pour améliorer les conditions de vie de la faune sauvage.
De nombreuses actions sont mises en place, coup d’œil sur ce qu’on ne vous dit jamais lorsque l’on parle de chasse : l’aménagement cynégétique !
Les mares et les étangs

Il est important de ne pas négliger l’entretien de ces lieux afin de favoriser la présence de populations animales. Et c’est une des actions menée par les chasseurs.
On peut dans un premier temps parler de la liaison de ces endroits avec d’autres milieux naturels, identiques ou complémentaires (comme les prairies, les massifs forestiers…). Les animaux pourront donc circuler au travers de fossé, de bandes enherbées, de haies, etc…
Les fossés jouent différents rôles, notamment près des mares, comme nous l’avons dit, ils permettent de faciliter le déplacement des espèces et en créant des habitats complémentaires. Mais ils sont aussi utiles pour protéger certains endroits des véhicules, qui ne peuvent donc les franchir.
Pour les étangs, on peut prendre pour exemple les saules ou les lentilles d’eau, qui en trop grande quantité, peuvent en recouvrir une partie, empêchant ainsi la lumière d’atteindre l’eau. Cela a pour conséquence de nuire au développement de la végétation et des populations animales. Si les espaces sont libérés, alors la végétation pourra se développer correctement, apportant ainsi la nourriture nécessaire pour la faune.
Évidemment, ce ne sont que deux actions parmi tant d’autres, on aurait pu aussi parler :
- Les boisements tourbeux ;
- Les haies bocagères ;
- Le curage de la mare ;
- La gestion des niveaux d’eau ;
- La végétation (en prêtant une attention particulière aux espèces invasives) ;
- Etc…
Aménagement de haies et de buissons

Pour favoriser la biodiversité sur un territoire, il faut une flore riche et fructifère (permettant d’apporter une alimentation en quantité pour le gibier) ainsi qu’une certaine diversité : arbustes, lianes, arbres…
Par ailleurs, pour constituer un refuge efficace pour les animaux, il est conseillé d’implanter des haies suffisamment larges.
Evidemment, ces haies et ces buissons sont entretenus afin de maintenir des populations animales stables ou croissantes tout au long de l’année. A noter que la réglementation PAC (Politique Agricole Commune) interdit la taille des haies durant une période précise, du 1er avril et le 31 juillet.
Les chasseurs jouent donc un rôle dans l’émergence de cette végétation, ainsi que de leur entretien.
La façon dont sont aménagées les haies va avoir une importance sur les espèces qui viendront y élire domicile. Par exemple, la Fauvette à tête noire préférera des haies basses et denses, tandis que le Chardonneret élégant préférera lui des haies hautes avec un pied clair.
Implantation de jachères

Les jachères ont un impact direct sur la production agricole en protégeant au repos. Pour cela, il convient néanmoins de choisir un emplacement adapté.
Elles vont créer une zone de quiétude, de nidification et de reproduction pour le petit gibier, de mai à juillet. Elles font d’excellents refuges hivernaux pour les mammifères. Elles vont aussi permettre de fournir une alimentation de qualité.
D’ailleurs, il est fortement déconseillé de placer les jachères en bord de route, car cela peut être mortel pour de nombreux animaux tels que les lapins ou les hérissons.
Implantation de bandes ligno cellulosiques

Elles sont très utiles pour limiter les problèmes de ruissellement et d’érosions des sols. Mais elles ont aussi un impact positif sur la biodiversité. Ces bandes (composées de plantes, notamment le saule, la silphie ou le miscanthus) vont créer un effet « lisière », favorisant les populations animales telles que les perdrix ou les faisans, qui, dans des grands blocs de cultures, ont besoin de coupure et de zones de refuge.
Les bandes ligno cellulosiques vont aussi permettre aux animaux de se protéger de prédateurs et de s’abriter lors d’intempéries.
L’aménagement du territoire est donc un travail qui nécessite une coopération entre les chasseurs et les agriculteurs.
L’agrainage
Nous en avons déjà parlé dans différents articles, l’agrainage consiste à apporter les aliments nécessaires au petit gibier pour limiter les carences et la mortalité, mais aussi pour favoriser la reproduction et limiter la dispersion du gibier sur un territoire.
Cette technique se pratique tout au long de l’année et permet une implantation durable du petit gibier sur les territoires.

La lutte contre les ESOD
La lutte sur les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, on en parle tout le temps ! Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce sujet, n’hésitez pas à consulter notre catégorie « Piégeage ».
Poursuivez votre lecture avec cet article !
Journal du chasseur
Il y en a qui sont meilleures pour critiquer plutôt que d’agir
Bravo les chasseurs
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Excellent article que tout le monde devrait lire ruraux et surtout citadins
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