La chasse et l’aménagement du territoire

Lorsque l’on parle d’aménagement du territoire, on ne fait pas le rapprochement avec la chasse, et pourtant, les chasseurs en sont des acteurs incontournables. C’est un sujet vaste, si l’on peut citer une définition, on dirait que l’aménagement du territoire est une action réalisée par l’Homme dans le but d’aménager un espace afin d’y vivre, de produire, d’échanger et se déplacer. Mais lorsque l’on rapporte cela à la chasse, c’est avant tout pour le bien être des animaux. 

Préservation de l’environnement 

Avec des parcelles de champs toujours plus étendues, une urbanisation constante, la faune et la flore ont bien du mal à se faire de la place. Les agriculteurs cherchent à avoir le meilleur rendement possible, afin de satisfaire la demande. Ce qui est normal. Mais on ne pense pas forcément à la répercussion que cela a sur la faune sauvage, et notamment sur le petit gibier. Et c’est à ce moment-là que les chasseurs interviennent, ils vont « aménager le territoire » afin de préserver ou de faire revenir les espèces. Cet aménagement, on l’appelle la gestion cynégétique. Son but ? Exploiter durablement le gibier en favorisant leur écosystème, afin qu’il puisse se reproduire de façon durable. Cette gestion cynégétique s’allie donc avec l’agriculture ainsi qu’à la sylviculture. Cette alliance va permettre de maintenir de façon optimale l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, et de préserver la riche biodiversité de nos campagnes. Mais cela concerne aussi bien le petit que le gros gibier. 

Les actions menées en faveur de l’aménagement du territoire

Pour aménager le territoire, les chasseurs font face à de nombreuses tâches. Et lorsque l’on parle de chasse, c’est un aspect qui n’est pas souvent évoqué. Les actions menées en faveur de la gestion cynégétique sont :

  • Des actions de création d’habitats naturels. Lorsque l’habitat est déjà en place, l’action reposera davantage sur le maintien et la restauration de celui-ci, afin de favoriser la reproduction des espèces. Permettre au petit gibier de pouvoir vivre dans leur habitat naturel va permettre également de les empêcher de se disperser et d’aller au-delà de leur écosystème, comme sur les routes, les champs ou même les villes. Pour préserver cette richesse, une solution qui commence à faire son chemin sont les barres d’effarouchement, qui permettent d’empêcher que le gibier ne soit surpris par les tracteurs des agriculteurs, et donc de fuir à temps.
Barre d’effarouchement Hénon
  • La régulation des espèces, bien plus connue lorsque l’on parle de chasse. L’aménagement du territoire favorise la reproduction du gibier, mais il est nécessaire de pouvoir réguler ces populations afin de préserver la biodiversité. Une espèce en surnombre causera plus de dégâts et aura, par conséquent, un impact économique dans le milieu agricole et sylvicole. Une espèce en surnombre peut également impacter la présence d’autres espèces et engendrer des conflits de territoire. Cette régulation passe donc par la chasse ou le piégeage
  • Des prélèvements d’animaux sont réalisés pour les introduire dans un nouvel espace afin de  favoriser la reproduction sur un autre territoire. Dans ce cas, des caractéristiques sont à prendre en compte et le prélèvement ne se fait pas au hasard. Le sexe, l’âge ainsi que l’état de santé sont des éléments qui amèneront ou non à prélever des individus. 
  • L’apport en aliment, qui se fait principalement avec l’agrainage. Cette pratique consiste à « attirer le gibier en apportant du grain sur le terrain de chasse ». Mais il existe d’autres façons de favoriser l’alimentation chez le petit gibier, comme par exemple les fourmis, pour entretenir les populations de perdrix grises. En plus des aliments, il faut penser à intégrer des points d’eau dans son aménagement du territoire, notamment dans les zones les plus arides. 

  • La mise en place de réserves de chasse, où il est interdit de chasser. Le but de cet aménagement du territoire est de préserver les populations d’oiseaux migrateurs, de protéger la biodiversité nécessaire au développement de certaines espèces, de favoriser les habitats naturels et enfin de développer une chasse durable. 

Une gestion parfois difficile

L’aménagement du territoire ne se fait pas sans encombre. Pour revenir sur l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, il est parfois difficile de faire cohabiter ces trois milieux. La faune ne se restreint à aucune règle, les espèces vont là où elles peuvent se nourrir, et les prédateurs naturels ne sont pas toujours présents à l’endroit où le gibier se déplace. 

Lorsque les agriculteurs et sylviculteurs ont un rendement maximum, cela se ressent immédiatement sur la faune, qui elle est alors en déclin, notamment le petit gibier. En revanche,  si la faune est en surnombre, les dégâts engendrés sur les terrains agricoles et sylvicoles seront élevés. Cela implique une perte du rendement agricole, une destruction des plantations ainsi qu’une régénération naturelle trop lente des forêts.

C’est pour cela que chasseurs, agriculteurs et sylviculteurs doivent travailler main dans la main afin d’optimiser au mieux leur aménagement du territoire. Les actions cynégétiques ne s’effectuent pas seules, mais en équipe !

Journal du chasseur

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