Habitué au calme à la campagne, vous apercevez un ou des renards rôder autour de votre propriété, et vous ne vous sentez plus en sécurité. Sentiment tout à fait normal lorsqu’un animal sauvage se promène proche des habitations. Pourtant, le renard est un animal craintif, qui évitera le contact de l’homme. En revanche, si vous possédez des poules, il faudra prendre les mesures nécessaires pour sécuriser votre poulailler afin que le renard ne puisse y accéder.
Des maladies transmissible à l’Homme
Le renard, tel quel, n’est pas dangereux, il s’attaque surtout au petit gibier. Néanmoins, cet animal attrape parfois des maladies qui elles peuvent être dangereuses.
L’échinococcose alvéolaire
Vous avez réussi à le prononcer du premier coup ? Bien joué. Derrière ce nom bien compliqué, se cache une maladie parasitaire pouvant faire bien des dégâts sur l’Homme. Si vous l’attrapez, des vers proliféreront dans votre foie et le détruiront peu à peu. Pas très réjouissant… Cette maladie peut mettre 10 ans à se manifester ! Et peut être mortelle si elle n’est pas traitée à temps.
Mais alors, comment se transmet-elle ? L’échinococcose alvéolaire se transmet à l’humain par le biais des déjections des renards. Et on peut retrouver ces déjections sur les baies sauvages qui sont au sol, mais aussi dans les potagers. Il est donc très important de tout nettoyer pour éviter tout risque de contamination.
La gale
Nom de maladie plus facile à prononcer, elle est aussi moins dangereuse pour l’Homme, si ce n’est pas du tout. En revanche, ce n’est pas le cas pour nos meilleurs amis, les chiens. En effet, la gale peut se transmettre du renard au chien. Elle se manifeste par une perte de poil, une modification de la peau (qui noircit) et de fortes démangeaisons. Heureusement, il existe des traitements pour soigner nos animaux.
Piéger le renard
Entrons désormais dans le vif du sujet, comment capturer le renard. Vous le savez certainement, il existe de nombreuses techniques de piégeage pour cet animal, toutes efficaces lorsque l’on possède la bonne technique. En plus de se protéger des différentes maladies qu’il véhiculent, piéger le renard va également permettre de réguler sa population, réduisant ainsi le nombre de renards malades. Alors, quel piège choisir ?
Selon votre milieu, certains pièges sont plus ou moins adaptés (Nos chasses, spécial piégeage n°57) :
- En contrées méditerranéennes, la boite a fauve et le piege collet sont beaucoup utilisés ;
- En plaine, on retrouve le collet, la boite a fauve et le piège a lacet ;
- En moyenne montagne, c’est surtout le collet.
Les boîtes et les cages
Comme leurs noms l’indiquent, ces pièges consistent à enfermer l’animal dans une cage afin qu’il ne puisse s’en échapper. Ces pièges fonctionnent généralement avec des palettes qui, une fois actionnée (avec le poids de l’animal), enclenche la fermeture des portes.
La boîte à fauve
L’un des pièges les plus connus et des plus basiques. La boîte à fauve est un piège intemporel idéal pour piéger tout type d’animaux, comme des rats, des fouines, des putois, des chats… C’est donc un piège multifonctions, idéal si vous ne voulez pas piéger que le renard. Les portes se referment une fois que l’animal atteint la palette qui déclenche le mécanisme.
Si vous optez pour ce type de piège, faites attention aux dimensions de celui-ci, il en existe une multitude. Pour un renard, privilégiez plutôt une grande boîte à fauve. Il existe aussi un piège mini poulailler, où le principe est simple, leurrer le renard un poulailler de petite taille se situant au milieu de 4 boîtes à fauve, l’animal sera donc attirer et rapidement capturer.
Où la placer ?
Placez-la de préférence dans le passage de l’animal, fiez-vous aux empreintes de pas de ce dernier. Privilégiez également la pose le long de votre poulailler, votre volière ou votre enclos. Placez également un appât sur la palette afin d’attirer l’animal à venir à l’intérieur. Facile à transporter, vous pouvez aisément la changer de place régulièrement si vous ne capturez pas l’animal.
La cage à renard
On devrait même plutôt dire les cages à renard, tellement il y a de déclinaisons. On retrouve parmi ces pièges la cage à renard basique, avec une porte coulissante, la cage à renard avec un, deux ou trois modules, afin d’y placer des appelants vivants et la cage à renardeau. Ces pièges sont durables, solides. En plus du renard, vous pouvez également capturer des chiens errants ou mêmes des fouines.
C’est un avantage indéniable des cages, ils ne servent pas uniquement au renard. Le fonctionnement se fait également pas pression sur la palette se situant dans la cage, enclenchant ainsi la fermeture des portes. La cage à renardeaux, quant à elle, ne possède pas de palette, les renardeaux se feront piéger directement dès la sortie de leur terrier.
Où la placer ?
Tout comme la boîte à fauve, la cage à renard se place là où son passage est fréquent, le long du poulailler, de la volière ou d’un enclos. Pensez à mettre un appât sur la palette, lorsqu’il n’y a pas de cage à appelant intégrée, afin d’y attirer le prédateur. Pour la cage à renardeaux, il suffit de le placer à la sortie du terrier.
La boîte jardinet
Appelée également boîte Hénon, l’entreprise Hénon est le constructeur historique de ce piège. Elle est déclinée sous deux formats : petite et grande. C’est en quelque sorte un mélange entre la boîte à fauve et la boîte tombante. Ce piège est très efficace pour piéger le renard, mais aussi les mustélidés. Légère et compacte, elle se transporte aussi facilement qu’une boîte à fauve. Encore peu connue, elle fait pourtant parler d’elle auprès des piégeurs chasseurs qu’ils l’ont essayée.
Où la placer ?
Comme à chaque fois, il faut placer le piège dans l’endroit de passage du renard, mais avec la cage jardinet, vous vous également la poser dans les haies, les greniers, dans les tas de bois, proches des hangars agricoles, près des lumières et, si vous en possédez, le long des cages de pré-lâcher de perdrix ou de faisans.
Une vidéo a d’ailleurs été spécialement réalisée pour montrer un peu plus en détail comment fonctionne la boite jardinet :
Les pièges à lacet
Leur but est de capturer l’animal à l’aide d’un lacet qui s’entourera autour de la patte. L’animal sera donc attaché et ne pourra pas s’enfuir.
Le piège Billard PBR
C’est piège qui ne cesse de faire parler de lui, grâce à sa robustesse et son efficacité. Tout comme la boite jardinet, c’est l’entreprise Hénon shop qui a été le premier à fabriquer ce piège, grâce à Pierre Billard, l’inventeur de celui-ci. Aujourd’hui le brevet est tombé dans le domaine public, faisant place au malfaçon.
Le piège Billard en inox est un piège puissant dont le lacet se referme dès que le piège se détend. De part sa forme, le renard est pris plus haut sur la patte, dominant ainsi les risque de « loupé ».

Où le placer ?
Sa petite taille l’aide à se dissimuler, ainsi, vous pouvez placer votre piège Billard au charnier, en pleine terre, au tas de sable et, le plus connu de tous, au tas de fumier.
Le piège Hingiol
Décidément, l’entreprise Hénon shop ne cesse de faire parler d’elle dans le piégeage du renard. Et oui, le piège Hingiol est fabriqué exclusivement par cette même entreprise. C’est en quelque sorte une amélioration du piège Belisle, l’Hingiol est plus puissant et également fabriqué en inox.
Où le placer ?
Tout comme le piège Billard, vous pouvez placer le piège Hingiol au tas de fumier, au tas de sable, au charnier…
Le piège Belisle
Ce piège est l’un des plus connus pour piéger le renard. Tout comme les pièges énumérés précédemment, il est fabriqué en inox, ce qui lui permet d’être résistant à la rouille.
Où le placer ?
Tout comme les pièges précédents, vous pouvez placer le piège Belisle de la même façon.
Des pièges à lacet, encore et encore
On a vu précédemment les pièges les plus populaires, mais il existe encore plus de pièges à lacet, dont :
- Le piège sélectif Belisle : contrairement au piège Belisle simple, il n’y a pas de palette, l’animal doit gratter le sol pour se faire prendre ;
- Le piège Maroc ;
- Le piège Thibert : sa particularité est qu’il possède 2 ressorts ;
- Le piège Marvejols ;
- Le piège Bossé : fonctionne avec 3 lacets, 2 longs et 1 court ;
- Le piège Godwin : piège très ancien, ici, c’est un ressort qui propulse le lacet ;
- Le piège Albert : non commercialisé en France suite à une décision de justice ;
- Le piège Frémont ;
- Le piège Collarum : prend le renard par le cou.
Le piège collet
C’est le piège le moins imposant, mais aussi le moins onéreux. Ce piège ressemble à un lacet, mais n’en est pas un, c’est un collet disposant d’un arrêtoir qui va s’encercler autour de l’animal, l’arrêtoir est là pour empêcher tout étranglement. Nous avons d’ailleurs rédiger un article totalement dédié à ce piège à renard.
Où le placer ?
Il existe beaucoup de techniques de pose, on retrouve le tas de fumier, en meule de paille, au grillage, en traverse de fossé, au terrier, en raie de charrue… Vous l’aurez compris, le piège collet est un « passe-partout ».
Précautions
Lorsque que l’on piège, il convient de prendre des précautions afin de rester dans le cadre de la loi, mais aussi pour se protéger des différentes maladies que l’on pourrait attraper en manipulant les animaux, en l’occurrence ici, le renard. Assurez-vous donc d’être en règle et de respecter les mesures établies par la loi. Pour le déplacement des animaux, prévoyez des gants de manutention afin de vous protéger des maladies qui peut transmettre cet animal.
Avec cette liste, vous savez désormais comment piéger le renard. Mais ce ne sont que des pièges, la façon dont vous allez vous en servir est également très important ! Il existe différentes méthodes de piégeage, certains sont propres à certains pièges, comme la technique du tas de fumier pour le Billard. Pour en connaître davantage, parcourez nos articles dans la rubrique piégeage !
Journal du chasseur