En hiver, les faibles températures nous amènent à nous couvrir. Pour le chasseur, c’est simple, des vêtements et des accessoires adaptés vont lui permettre de se défendre face au froid. Mais qu’en est-il pour le chien de chasse ? Sa résistance au froid va dépendre de différents facteurs, comme l’âge, le pelage, son poids…
Les facteurs qui influencent la résistance au froid
Tout comme nous, un chien de chasse doit conserver une température corporelle constante pour survivre. D’ailleurs, pour un chien adulte, cette température est comprise entre 38 et 39°, soit légèrement plus que l’Homme, qui elle se situe entre 36,1 et 37,8°C. Cette différence lui permet d’être légèrement plus résistant au froid que l’Homme.
Mais notre ami à 4 pattes possède un avantage… Son pelage ! Il faut savoir qu’il est constitué d’un sous poil, qui sert d’isolant thermique, mais aussi d’un poil de couverture imperméable, évitant que l’eau (ou la neige) entre directement en contact avec la peau.
Mais cela n’empêche pas le froid d’atteindre votre fidèle compagnon, et en voici les différentes raisons !
L’âge
En effet, un chiot venant tout juste de naître se montrera particulièrement sensible au froid pendant les premières semaines. Le système de régulation de la température corporelle atteindra sa pleine efficacité qu’à l’âge adulte.
Un chien de chasse âgé sera également plus sensible aux basses températures, puisque ce système de régulation thermique aura perdu de son efficacité.
Le pelage
On l’expliquait un peu plus haut, le pelage est un facteur clé ! Plus un animal a le poil long et dense, plus il sera résistant au froid.

Mais à l’inverse, un chien ayant le poil court sera plus sensible aux basses températures, car la barrière qui le protège du froid est moins efficace. Par exemple, un Springer sera plus résistant en hiver qu’un Jack Russell Terrier.
Sa morphologie
La taille et la corpulence ont aussi un rôle à jouer dans la résistance contre le froid. Plus un chien est petit et mince, plus vite. il se refroidit Cela est dû au fait que son organisme produit moins de chaleur corporelle. On peut aussi ajouter qu’un chien maigre sera lui aussi plus sensible car ses réserves de graisse sont faibles. Mais ce n’est pas pour autant qu’un chien en surpoids sera plus résistant au froid.
L’environnement
L’environnement dans lequel évolue un animal influence ses capacités physiques. Un chien qui passe du temps dehors ou faisant des activités physiques en extérieur s’adapte mieux aux températures hivernales, puisqu’il s’habitue à ces conditions. A contrario, un chien passant le plus clair de son temps à l’abri et proche d’une source de chaleur sera par conséquent plus sensible.
Un chien qui grandit dans une région froide lui permet de mieux supporter les températures basses qu’un autre ayant grandi dans une région avec un climat doux. Tout comme nous. Mais attention, le vent ou la pluie peuvent influencer le ressenti des températures. Un froid sec est plus supportable pour un chien qu’un froid humide.
Savoir si son chien à froid
Pour préserver la santé de son fidèle compagnon, il convient de détecter les signes indiquant qu’il a froid.
Hypothermie
Les premiers signes d’une hypothermie légère sont l’agitation et les tremblements (voire même la grelotte). Cela se traduit aussi par une accélération des battements du cœur et une sensation de froid et des douleurs au bout de ses pattes. Par instinct, il cherchera donc à se rapprocher d’une source de chaleur.
En revanche, si l’hypothermie devient sévère, c’est l’inverse qui va se produire. La respiration et le rythme cardiaque ralentissent pour limiter les pertes de chaleur. Ce ralentissement peut entraîner une perte de connaissance, le faire tomber dans le coma ou même provoquer la mort.

Un chien ne montre pas toujours ce qu’il ressent, rendant les premiers signes d’une hypothermie presque indétectable. Il convient donc de bien analyser son chien lors de périodes rudes telles qu’en hiver. En cas de doute, sachez qu’il existe des thermomètres adaptés.
Gelures
En période hivernale, il est recommandé après chaque sortie et partie de chasse, de vérifier si son chien ne souffre pas de gelures.
Pour les repérer, il faut que votre chien soit sec. S’il est mouillé, séchez-le avant de l’examiner. Examinez ensuite les pattes, la queue, le museau et les oreilles. Si vous vous êtes retrouvé dans la neige, vérifiez s’il n’en reste pas dans les poils, sur le ventre ou entre ses doigts. Cette inspection permet aussi de s’assurer que votre chien ne s’est pas blessé et qu’aucun parasite n’est présent sur son corps (comme les tiques).
En cas de gelure, n’hésitez surtout pas à vous rapprocher de votre vétérinaire qui saura analyser la gravité de celle-ci.
Conseils pour protéger votre chien du froid
Pour offrir une protection supplémentaire à votre chien de chasse lors de températures basses, vous pouvez suivre quelques conseils simples :
Une alimentation plus riche
En hiver, votre animal dépense plus de calories afin de maintenir son corps à bonne température, d’autant plus s’il exerce une activité physique, comme à la chasse. Vous pouvez donc lui fournir une alimentation plus riche en graisse. Pour ce faire, il est conseillé de changer progressivement ses croquettes, afin que votre chien puisse s’habituer doucement à son nouveau régime.
N’oubliez pas l’eau ! Certains ont tort de penser que parce qu’il fait froid, les besoins en eau sont réduits. Pour lutter contre de faibles températures, l’organisme a besoin de beaucoup d’eau. Il faut donc penser à abreuver régulièrement votre compagnon lors de vos sorties. A noter qu’il est mauvais pour un chien de consommer de la neige (d’où l’intérêt de lui donner de l’eau…). Cela peut entraîner une inflammation de la muqueuse de l’estomac, avec des nausées et des vomissements.
Il faut aussi prêter attention à la gamelle d’eau, en la changeant régulièrement pour la garder à température ambiante, d’autant plus si vous la laissez dehors.
La mode version chien
Un chien aussi peut s’habiller ! Lors de périodes de froid, il est conseillé de recourir à un manteau, surtout s’il a le poil court. Cet accessoire permet de limiter les pertes de chaleur et d’éviter que la peau de l’animal ne soit mouillée.

Par exemple, pour un chien de chasse au gibier d’eau, un gilet de protection va lui permettre de s’isoler du froid de l’eau. Certains gilets, en plus de garder au chaud l’animal, sont aussi conçus pour le protéger des blessures.
Les soins
Même en hiver, les parasites circulent et il est important d’examiner son chien régulièrement pour voir s’il n’a pas de puces ou de tiques.
Comme vous vous en doutez, il ne faut pas tondre (ou légèrement seulement) votre chien de chasse pendant cette période, car ses poils sont ses principaux remparts contre le froid. Continuez à le laver et à le brosser pour maintenir son pelage en bon état.
D’ailleurs, séchez votre animal après chaque sortie, si celui-ci est mouillé, pour lui permettre de se réchauffer correctement.
Prêtez attention aux maladies hivernales, comme un rhume ou une gastro-entérite. Si votre chien montre des symptômes, rapprochez-vous de votre vétérinaire qui saura lui proposer des soins adaptés.
Attention aux coussinets
Les coussinets sont en contact direct avec les surfaces froides, et donc ils sont les plus exposés. Faites donc attention à la neige ! Il peut être utile de raser les poils qui se trouvent en bas de ses pattes et entre ses coussinets, cela évitera que des petits cailloux viennent s’insinuer et provoquer des blessures.

Avant de sortir, vous pouvez par exemple appliquer de la matière grasse sur l’extrémité de ses oreilles, de la truffe et des coussinets, cela sert d’isolant thermique.
Petit conseil, soyez aussi vigilant au sel de déneigement qui est toxique pour les chiens. Il peut aussi provoquer des brûlures au niveau de la langue et de la gueule et aggraver les lésions existantes aux coussinets.
Journal du chasseur