Comme nous l’avons vu dans un précédent article, les « nuisibles », ou ESOD, Espèces animales non domestiques Susceptibles d’Occasionner des Dommages, sont classés dans différents groupes, en fonction de leur nature. Le groupe 1 ne comporte que des espèces exogènes, qui menacent la biodiversité qui les entoure, d’où la nécessité de les piéger.
Qui sont-ils ?
Cette première catégorie comprend des espèces envahissantes qui sont classées nuisibles par arrêté ministériel annuel, sur l’ensemble du territoire métropolitain. Ils sont piégeables toute l’année et en tout lieu.

On y trouve les espèces invasives suivantes :
Le chien viverrin

La tête d’un raton laveur, le corps d’un chien, il est également appelé chien raton laveur ou chien martre. Ce prédateur n’est pas originaire d’Europe, mais d’Asie orientale. Omnivore et invasif, il a été classé ESOD (Espèces animales non domestiques Susceptibles d’Occasionner des Dommages) sur l’ensemble du territoire français. C’est en étant relâché dans la nature et en fuyant les élevages de fourrure d’URSS que le chien viverrin a pu se développer en Europe, et arriver en France. Il est considéré comme ESOD suite à ses attaques sur des oiseaux en période de nidification, ainsi que des dommages occasionnels causés sur des cultures de melons, vignes et semences de maïs.
Privilégiez la boîte à fauve
La boîte à fauves est un piège très facile à utiliser. Vous pouvez l’utiliser comme piège à fouine, à ragondin, à raton laveur et l’utiliser contre beaucoup d’autres nuisibles ou pour récupérer un chat. C’est un piège qui s’adapte à beaucoup de milieux.
Le vison d’Amérique

Souvent confondu avec le putois, dû à leur très forte ressemblance, le vison d’Amérique est pourtant bien différent. Comme son nom l’indique, ce prédateur nous vient du pays de l’oncle Sam. il a été importé en France pour sa fourrure. Sa présence en Europe est indésirable car il est en concurrence avec une autre espèce de mustélidés déjà gravement menacée, le Vison d’Europe. En effet, ces deux espèces partagent les mêmes milieux d’habitats, le vison d’Amérique chasse le vison d’Europe de leur territoire, et leur population désormais plus importante.
Les pièges pour capturer les mustélidés




Pour piéger le vison d’Amérique, il vous faut choisir les mêmes pièges que pour les autres mustélidés, comme la fouine. Vous avez donc le choix entre des boîtes a fauve, des pièges en X, le piège C910, qui remplace aujourd’hui le piège à œuf, ou encore la cage Hénon.
Le raton laveur

Originaire d’Amérique du nord et d’Amérique centrale, le raton laveur a été introduit accidentellement en France par les forces de l’OTAN, où il s’est échappé de parcs animaliers. Il est considéré « nuisible » car il cause de nombreux dégâts sur les cultures de maïs, sur les fruits cultivés, les poissons ainsi que les œufs. Dans certains pays, on considère qu’il nuit à l’équilibre naturel, notamment en Suisse.
Les pièges pour capturer le raton laveur


Vous pouvez capturer le raton laveur à l’aide de boîtes a fauve. Néanmoins, un nouveau piège arrive en France, c’est le piège couvre-patte, récemment homologué. La particularité de ce piège est qu’il est sélectif, et fonctionne avec un lacet, qui va venir s’enrouler autour de la patte du raton laveur, sans le blesser.
Le ragondin

Tout comme les prédateurs énoncés précédemment, le ragondin, originaire d’Amérique du sud, s’est retrouvé en France dû à l’exploitation de sa fourrure en Europe. Ce ne sont pas des voisins très faciles à vivre. Le ragondin dégrade et met à nu les berges, creuse de nombreuses galeries qui fragilisent les ouvrages hydrauliques, mange beaucoup, détruit des nids et peut transmettre des maladies.
Différents types de piège a ragondin




Vous pouvez partir sur des pièges en X, une catiche ou encore des cages. Pensez toujours à placer un appât à l’intérieur de vos pièges, le ragondin finit par rentrer dans la cage et les portes se referment derrière lui.
Le rat musqué

Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit en Europe au début du XXe siècle pour sa fourrure. Le rat musqué impacte durement son écosystème, il se nourrit beaucoup de massettes, nénuphars, joncs et de toute autre plante de rivage. Mais il ne s’arrête pas là, et c’est à partir de ce moment que le rat musqué devient plus problématique encore. Il peut se nourrir de céréales, de pommes de terre, de maïs et de betteraves, ce qui impacte les productions agricoles. Il détériore également les terrains en se faisant des galeries de terriers, causant également des dégâts sur les digues et tous les aménagements hydrauliques proches des cours d’eau et des fossés.
Différents types de pièges à rat musqué



Tout comme pour les ragondins, les pièges en X, nasses ou tunnels sont tous les quatre très efficaces. On place un appât à l’intérieur pour le le rat musqué y soit attiré, une fois qu’il rentre dans la cage, les portes se referment derrière lui.
La bernache du Canada

Originaire d’Amérique du Nord, la bernache du Canada a été introduite à des fins ornementales et cynégétiques dès le début du XVIIe siècle en Angleterre, puis plus tard en Europe. Les bernaches colonisent et prennent possession des habitats au détriment d’autres espèces. Elles polluent les eaux et les espaces verts via leurs déjections, qui peuvent être porteurs de maladie. Les bernaches du Canada causent également de nombreux dégâts à cause de leur alimentation, notamment sur les champs de céréales, de colza ou encore la production fourragère dans les prairies.
Journal du chasseur
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