Pour commencer, rappelons que le ragondin (aussi appelé Myocastor) n’est pas un animal originaire d’Europe. En effet, ce dernier nous vient tout droit d’Amérique du Sud. C’est au XVIIIe siècle que le ragondin a été introduit en Europe. À l’époque, le ragondin était élevé dans des élevages adaptés puis tué pour sa fourrure. Ce commerce a connu un temps de rentabilité mais après la seconde guerre mondiale, l’élevage de ragondin pour sa fourrure n’était plus rentable et certains éleveurs ont libéré ces animaux dans la nature les laissant se reproduire rapidement. Notons aussi que certains activistes de la cause animale ont libéré délibérément ces animaux dans la nature sans avoir conscience que cette animal pouvait devenir une espèce invasive.
Un animal sans prédateur naturel
Le problème est qu’en Europe, le ragondin tout comme le raton laveur ou le rat musqué ne rencontrent aucun prédateur. De plus, il s’adapte très bien à son nouvel environnement puisqu’il trouve de quoi se nourrir tout le long de l’année et l’activité humaine ne le dérange pas du tout.
Par ailleurs, le ragondin attend sa maturité sexuelle à l’âge de six mois environ et une femelle est largement capable d’avoir deux à trois portées par an et 4 à 7 petits par portée. Faites le calcul : une femelle peut donc avoir huit à vingt-et-un petits en un an ! Sans prédateur, le ragondin se développe donc très, voir TROP rapidement en France notamment.

De nombreux dégâts
Résultat, en quelques décennies, le ragondin est devenu une espèce invasive qui représente une réelle menace à la fois pour la biodiversité puisqu’il prend la place de certains animaux indigènes, mais aussi pour l’écoulement des eaux et l’agriculture. En effet, les dégâts sur les berges causés par les ragondins sont colossaux, et représentent un coût d’entretien phénoménal.
Le ragondin creuse de profonds terriers dans les berges qui se retrouvent fragilisées voire détruites. C’est une menace à prendre au sérieux surtout avec la montée des eaux et le risque de tempêtes ou de submersion dans beaucoup de régions en France.
L’homme, et donc le seul acteur capable de limiter l’impact du ragondin sur la biodiversité. Le continent européen est peuplé de loutres et de castors, il ne faut pas que la présence trop importante du ragondin nuise à la réintroduction / au développement de ces espèces indigènes. Les solutions sont peu nombreuses, la meilleure chose à faire à l’heure actuelle est donc de piéger le ragondin ou de le chasser.
De plus, de par son caractère de nuisibles, le ragondin et piégeable et chassable tout au long de l’année.
Nous avons à ce propos créé un article spécial pour vous expliquer comment piéger le ragondin.
Journal du chasseur
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