Avec plus de 2 millions de chasseurs en France dans les années 70, contre 1,1 million en 2016, on peut dire que le nombre de chasseurs a nettement baissé ces dernières décennies. Or, contrairement à ce que de nombreux détracteurs veulent nous faire croire : la chasse a une réelle utilité pour la biodiversité.
Prenons pour exemple le sanglier. En Europe, cet animal est chassé depuis la nuit des temps. Le prédateur du sanglier le plus naturel sur cette planète est bien l’Homme. Donc le chasser contribue à sa régulation. Si le nombre de chasseurs continue de baisser en France, il n’y aura plus personne pour le réguler, la population augmentera, les dégâts seront nombreux, leur coût…colossal.
Vers une explosion de la population de sangliers
La biodiversité est un cycle où chaque acteur a un rôle extrêmement important à jouer. Et l’Homme a un rôle à jouer quant à la régulation du sanglier en Europe. Après la chasse vient désormais le piégeage, il est désormais possible, dans certaines conditions, d’avoir recours à un piege a sanglier !
Avec la baisse du nombre de chasseurs dans notre pays, le nombre de sangliers augmentera inévitablement. Mais il y a un autre facteur qui favorise leur développement : le réchauffement climatique. En effet, des études prouvent que l’augmentation générale des températures en hiver fait baisser le taux de mortalité des jeunes sangliers. La nourriture est plus abondante tout au long de l’année. Le printemps arrive en moyenne 0,6 jours plus tôt chaque année depuis plusieurs années. Donc les hivers sont de moins en moins rudes, les portées résistent mieux et la reproduction est facilitée. Et en plus de cela, les cultures agricoles apportent au sanglier la possibilité de se nourrir la majeure partie de l’année.
Le piégeage du sanglier, une nécessité ?
Moins de chasseurs, plus de sangliers… comment faire autrement… ?
Aujourd’hui, certains départements ne peuvent plus rembourser les dégâts faits par les sangliers. L’enveloppe d’indemnisation des dégâts a dépassé les 80 millions d’euros en 2019, l’ensemble est payé par les chasseurs. Mais comment doit faire un département qui compte peu de chasseurs et beaucoup de sangliers pour limiter leurs dégâts ?
Pour rappel, cet animal cause des dommages sur les cultures de maïs et de céréales, les cultures maraîchères, les prairies ainsi que les forêts. Et plus ils sont nombreux, plus les dommages sont importants.
Sur le plan national, le sanglier n’est pas un animal piégeable. Mais quelques départements en France ont reclassé le sanglier comme espèce susceptible d’occasionner des dégâts de catégorie 3 . C’est-à-dire que dans certains départements, un arrêté préfectoral permet de le chasser mais aussi le piéger.
Dans les années à venir, si la population de sangliers en France continue d’augmenter (1,5 million de sangliers en 2020), il faudra songer à le piéger davantage. Il y a d’ailleurs un projet de loi visant à favoriser le piégeage du sanglier qui et actuellement débattu. Cela prouve malheureusement que la chasse n’arrive plus à contenir ces animaux, et que nous devrons recourir à d’autre moyens pour limiter leur dégâts, d’où le piégeage du sanglier.
Où trouver sa cage ?
Le fabricant de piège Emmanuel Hénon a mis au point un piege a sanglier capable de capturer ce mammifère sans le blesser. Les retours sur ce type de cage sont très bons. Les pièges sont fabriqués en France, à Verton avec un acier de qualité garantissant une cage robuste et faite pour durer. Ce piège est soumis à certaines restrictions : il n’est vendu qu’aux professionnels et ne peut être utilisé que dans les départements où le sanglier est considéré comme nuisible. Il est aussi toujours possible de contacter la SARL Hénon pour avoir plus de renseignements, notamment sur une cage sur-mesure, et s’en procurer une si vous êtes un professionnel impacté par les dégâts des sangliers.
Journal du chasseur