La tularémie, aussi connue sous le nom de maladie du lièvre

La tularémie est une maladie infectieuse classée dans les zoonoses qui sont des maladies concernant la faune sauvage et transmissibles à l’Homme. Elle est principalement transmise par les rongeurs (campagnols, mulots…) et les lagomorphes (mammifères herbivores tels que le lièvre et le lapin). La bactérie responsable se nomme Francisella Tularensis. Cette maladie est mortelle chez les animaux, très peu chez l’Homme, néanmoins elle peut s’avérer sévère.  

Une maladie à prendre au sérieux

La tularémie peut être attrapée lors de la manipulation d’un animal porteur, par contact au travers de la peau ou des muqueuses, par inhalation ou par piqûre. La bactérie responsable de cette maladie ne survit généralement pas longtemps dans les cadavres des animaux, mais possède une grande résistance dans l’eau et le sol (capable de survivre pendant plusieurs semaines), d’où la nécessité de prendre un maximum de précautions lors de la manipulation d’un lièvre mort.

Lors de la collecte de cadavres de lièvres dans la nature, dans le but de les remettre au réseau de surveillance sanitaire SAGIR, il est obligatoire de porter, en plus des gants jetables, un masque type FFP1.

On connaît deux types de Francisella Tularensi :

  • Le type A : Francisella Tularensis biovar tularensis (neartica), qui est le plus virulent et se trouvant exclusivement en Amérique. Si aucun traitement n’est administré, le taux de mortalité est de 5%.
  • Le type B : Francisella Tularensis biovar paleartica (holartica) qui lui est eurasien. Ce type d’infection provoque habituellement des infections ulcéro-ganglionnaires plus ou moins graves.

La tularémie peut être un agent possible de bioterrorisme, l’inhalation de 10 microgrammes en aérosol peut suffire à causer une pneumonie sévère.

Se protéger

Dans le cadre de la chasse, lors de l’écorchage et de l’éviscération du lièvre, il est plus que conseillé de porter des gants jetables, mais également d’humidifier légèrement les poils de l’animal pour éviter toute dispersion de la bactérie dans l’air.

Si vous remarquez, lors de l’éviscération, que la rate est hypertrophiée (sous forme de « cigare ») ou si elle possède de petits points blancs, cela montre que l’animal est contaminé par la tularémie, il est donc impératif de l’éliminer de la carcasse.

Voici les différentes consignes qui vous protégeront un maximum de tous types d’infection :

  • Lors de la préparation du gibier, portez un tablier, des gants, un masque et même des lunettes ;
  • Humidifiez la fourrure pour limiter la quantité de poussière ou de poils fins en suspension dans l’air ;
  • Se laver les mains et les bras après la manipulation ;
  • Lavez et désinfectez le matériel utilisé ;
  • Lors de vos sorties , protégez-vous des piqûres de tiques et prêtez-y une attention particulière lorsque vous rentrez de votre sortie ;
  • Ne pas entrer en contact sans protection avec de l’eau stagnante en nature ;
  • Faites attention à ce que votre animal de compagnie ne rentre pas en contact avec la carcasse d’un animal sauvage.

Les différents symptômes

Chez l’animal, la tularémie s’attrape par l’intermédiaire des piqûres de tiques contaminées, des puces ou des mouches à chevreuil. Elle peut être également attrapée par l’ingestion ou par un contact direct avec des carcasses infectées, mais aussi par l’immersion ou l’ingestion d’une eau contaminée. Enfin, l’inhalation d’aérosols peut aussi transmettre la maladie.

Chez l’Homme, la maladie du lièvre se déclare au bout de trois à cinq jours, parfois jusqu’à quatorze ! Pour ne pas faciliter les choses, les symptômes de la tularémie se rapproche de celle de la grippe : 

  • Frissons ;
  • Fièvre ;
  • Maux de tête ;
  • Fatigue ;
  • Douleurs musculaires diffuses ;
  • Perte de poids.

D’autres symptômes plus spécifiques peuvent se révéler sur la partie du corps entrée en contact direct avec la bactérie :

Pénétration par la peau

  • Un ou des ulcères cutanés ;
  • Ganglions enflés localisés (aisselle, aine ou cou). 

Ingestion

  • Inflammation de la gorge ;
  • Douleurs abdominales ;
  • Diarrhée ;
  • Vomissements.

Inhalation

  • Pneumonie. 

Traité à temps, des antibiotiques suffisent pour guérir. Dans le cas contraire, si elle n’est pas diagnostiquée et qu’un traitement adapté n’est pas administré rapidement, la maladie peut s’avérer grave. De plus, les infections de nature digestive ou respiratoire sont graves et doivent être prises en considération très rapidement.

Les plus touchés restent évidemment les chasseurs, les agents forestiers, les promeneurs et les personnes pratiquant des activités de jardinage.

Journal du chasseur

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